L’école du chat noir ferme ses portes avec un dernier épisode consacré à l’athéisme, inachevé, en audio seulement.
Parfois il faut savoir terminer un projet. Celui-là était au point mort depuis plus de deux ans, j’ai été occupé avec plein d’autres aventures tout aussi passionnantes (personnelles, professionnelles, artistiques, politiques, etc). Je m’arrête faute de temps à lui consacrer, pas envie de faire L’École du chat noir à moitié, ou mal, bâclé. C’est de l’artisanat, on le fait bien ou on ne le fait pas. On le fait avec amour, passion, et tout le temps nécessaire ou bien on ne le fait pas.
Évidemment cela me rend triste, c’était un chouette outil de réflexion et de création, tant de recherche politique qu’artistique. Quel plaisir de mêler ces deux champs, même s’ils sont toujours intriqués d’une façon ou d’une autre. Et puis c’était aussi une belle aventure humaine, puisque je ne l’ai pas réalisée seul.
Mais je suis aussi heureux de me libérer l’esprit, une part de mon attention et une certaine culpabilité à laisser ce projet en jachère. J’ai hésité pendant des mois entre arrêter (mais c’est triste) et laisser sans rien faire (mais c’est nul). Je peux m’investir d’autant plus entièrement dans toutes mes autres activités qui quant à elles, continuent de plus belle.
Merci pour l’accueil exceptionnel qu’a reçu cette très courte série, comme une étoile filante, et toute la générosité et l’excitation dont on a été témoins. Après tout, ce n’est qu’une série, une œuvre de propagande, le plus important c’est de passer à l’action et de changer les conditions matérielles d’existence. La leçon que je tire de tout ça, c’est que si l’artisanat et l’anarchie 𝘦𝘯𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘦 suscitent l’engouement, c’est peut-être bien qu’ils portent en eux la critique la plus lumineuse de la société industrielle capitaliste, et les promesses de son dépassement.
Merci tout particulièrement à Nicole, Jonathan, Sylvain, Mélodie et Noémie.