Artiste pluridisciplinaire, Lorenzo Papace crée des œuvres où se rencontrent musique, arts visuels et scénographie.

Son univers singulier, à la croisée du rêve, de la mélancolie et du fantastique, se nourrit d’une exploration intime et poétique des marges : l’étrange, les ruines industrielles, le folklore européen, la nature et l’aventure. Ses projets mêlent profondeur esthétique, engagement social et sensibilité politique.

Au-delà de la création, il défend une vision artistique radicalement critique de la civilisation industrielle et prône une résistance à la standardisation du monde et à la destruction de la nature.

Parcours et influences

Né à Lyon, Lorenzo Papace grandit dans un contexte difficile. Orphelin à l’âge de quatre ans à la suite d’un féminicide, il est élevé au sein d’une secte religieuse.

L’art et la nature deviennent alors ses refuges essentiels, deux éléments qui marqueront profondément son parcours.

Formé très tôt au piano, il développe une relation particulière avec la musique classique et le jazz. La randonnée dans la nature et la découverte de ses paysages sauvages nourrissent sa pratique et sa vision du monde. À l’âge de 17 ans, il quitte les Témoins de Jéhovah, amorçant ainsi un chemin vers la liberté et l’indépendance.

Il intègre le lycée La Martinière Diderot à Lyon, où il étudie les Arts appliqués, puis poursuit un BTS Design d’espace et un DSAA en Architecture d’intérieur. Il y forge une approche esthétique et politique du design, nourrie de sensibilité plastique, d’attention aux matériaux et d’une conscience aiguë des enjeux sociaux et écologiques.

Sa pensée s’affirme à travers l’athéisme, l’anarchisme, l’écologie radicale et le féminisme. Son travail cherche à interroger la place de l’humain dans un monde industrialisé et à proposer des alternatives créatives et poétiques à la standardisation technique.

Musique et Ödland

En 2008, Lorenzo fonde le groupe musical Ödland, (de l’allemand « friche, désert ») où il développe un univers sonore mystérieux, mélancolique, souvent sombre et parfois teinté d’humour, inspiré par les contes, les voyages, les instruments acoustiques (piano, violon, mandoline, flûte, violoncelle) et des objets détournés (jouets, magnétophones, etc.).

Ödland est un pays imaginaire. Son folklore oublié, raconté au travers de chansons riches en mélodies et en couleurs harmoniques, est porté par des instruments classiques tels que le piano, la flûte, le violon et le violoncelle.

Ödland est une invitation à explorer des mondes engloutis et abandonnés où l’inquiétant côtoie la beauté.

Ce groupe est aussi un terrain d’expérimentation poétique pour aborder des thèmes aussi variés que l’histoire, l’aventure, les nuisances environnementales, l’oubli, et la quête de liberté.

En 2024, Lorenzo poursuit cette aventure en composant la comédie musicale Des vagues, une œuvre qui prolonge sa réflexion musicale dans un format théâtral.

Cette œuvre, à la fois visuelle et sonore, reflète son engagement pour une narration complète où l’art de la scène, la musique et les arts visuels se rencontrent pour créer une expérience immersive et émotionnelle complète.

Arts visuels et scénographie

Parallèlement à son travail musical, Lorenzo Papace s’illustre comme artiste visuel et scénographe. Il développe une technique unique autour du papier découpé, créant des mondes sensibles en volume, où se rencontrent stop-motion, installations mécaniques, photographie et poésie visuelle.

Ce savoir-faire se retrouve dans ses clips musicaux et dans de nombreuses collaborations avec des institutions et marques prestigieuses.

En 2016, il conçoit les vitrines de Noël des Galeries Lafayette, entièrement réalisées en papier. Parmi ses autres collaborations figurent Arte, Hermès, le Musée d’Orsay, Miu Miu, Nike, et la Cité des Sciences, où ses créations plastiques rencontrent des enjeux contemporains.

Engagement et résistance

Artiste engagé, Lorenzo Papace met également son art au service d’une critique politique et poétique de la civilisation industrielle et des structures dominantes.

En 2018, il réalise la série L’École du Chat Noir, qui vulgarise la pensée anarchiste. En 2019, il cofonde Floraisons, un podcast d’écologie radicale. Il participe activement à des collectifs anarchistes et écoféministes, inscrivant sa démarche dans une volonté de résistance intellectuelle et sensible.

Il est à l’origine du CNT-STAA, le Syndicat des Travailleurs Artistes Auteurs, qui milite pour la continuité des revenus pour tous les artistes. 

Lorenzo ne se contente pas de dénoncer, il agit. Dans ses ateliers créatifs, notamment à La Martinière Terreaux de Lyon, il transmet son savoir-faire artisanal et ses réflexions écologiques aux nouvelles générations de designers.

Il les encourage à repenser le rapport à la matière et à l’art dans un contexte où la technologie envahit de plus en plus nos pratiques créatives et professionnelles. Ses interventions dans des festivals comme Motion Motion sont l’occasion pour lui de transmettre une approche artisanale de l’animation et du design.

Services et collaborations

Lorenzo Papace met son expertise au service de projets artistiques, culturels et commerciaux. Fort de son expérience en tant que compositeur, réalisateur, scénographe et directeur artistique, il est à l’écoute de nouvelles collaborations.

Sa capacité à créer des mondes visuels uniques, sa sensibilité à la dramaturgie et à la musique, ainsi que son engagement politique font de lui un interlocuteur privilégié pour des projets à la fois poétiques et porteurs de sens.

Il s’investit pleinement dans des projets qui partagent ses valeurs : la résistance à la standardisation, la recherche de beauté dans l’imperfection et l’urgence écologique.

Son travail est une quête de liberté, où l’art et la nature se croisent pour donner naissance à des créations sensibles, engagées et profondément humaines.