C'était l'histoire d'un bateau (feat. Amélie Zekri & Laure Rossi) by Lorenzo Papace Chanson single extraite du spectacle Des vagues d’Alizée Bingöllü et Lorenzo Papace. Acheter sur Bandcamp Sur scène, un bateau, deux capitaines, au milieu des vagues. Sur le pont du bateau, six passagers. Brune et Blanche, deux jeunes sœurs, sèment au vent les cendres d’un mystérieux défunt. Aimé et Albertine, deux vieux frère et sœur, effectuent leur toute dernière traversée avant l’oubli. Diego, maître coq, nourrit le rêve de devenir un jour un grand peintre maritime. Anissa, quant à elle, note tout ce qu’elle voit dans un petit carnet secret qu’elle transporte partout. Au début, la mer est calme, aucune vague à l’horizon. Mais un jour de tempête, deux passagères disparaissent dans les flots. Des vagues, une tempête, un vertige, des chants hypnotiques, des décors qui tremblent au moindre souffle, des accessoires en papier plume, de la musique océanique déchaînée, un théâtre de ficelles, des personnages aux fêlures cousues main : un fantôme, un cuisiner, une professeure d’art, une orpheline, un ancien taulard, une amnésique, des sirènes, des femmes méduses, un bateau, deux à la barre et une inquiétude qui rôde. Lyrics C’était l’histoire d’un bateauSur les eaux noires d’un plateauSa trajectoire zigzagueAu gré des vaguesAnimée par les flotsMais cette histoire se dégradeBrasier, oubli et noyadeLes dangers se succèdentAu gré des vaguesSur les eaux froides la balade Où ? Où sommes-nous ? À Fukushima ?Où ? Où sommes-nous ? À Lampedusa ?Où ? Où sommes-nous ? Aux Saintes-Maries ?Ça, notre histoire ne le dira pasIl est partout l’incendie C’était l’histoire d’un bateauSur les eaux noires d’un plateauSa trajectoire zigzagueAu gré des vaguesAnimée par les flotsSauvon l’enfant coquillageDu menaçant engrenageBrûlant les paysagesAu gré des vaguesFin du voyageC’est un naufrage Crédits Écrit, composé et enregistré par Lorenzo PapaceClaviers : Lorenzo PapaceChant : Amélie Zekri & Laure RossiViolon : Léa BingöllüPercussions : Sylvain Kaalau
Album Live : Ödland à l’Épicerie moderne
photo du groupe : Thibault Betemps De février à mai 2019, j’ai animé un atelier chanson avec les enfants de l’école Georges Brassens de Feyzin : Les Fabriques à Musique, un projet soutenu par L’Épicerie moderne et la Sacem. L’objectif était d’écrire et composer tous ensemble une chanson qui nous ressemble, et de s’amuser en le faisant. Notre chanson s’appelle Défendre la vie, nous l’avons chantée ensemble le 9 mai sur la scène de l’Épicerie moderne, avec les enfants et Ödland. Puis nous avons enchaîné par un concert et des titres inédits. Nous disposons d’un enregistrement de cette soirée, et les titres sont maintenant accessibles sur Bandcamp. En concert à l'Épicerie moderne, 2019 by Ödland
L’École du chat noir
https://youtu.be/U3Rs7Pjd8gM?si=H8HdO6UXo3xs5HsO « “Cette école n’est pas comme les autres, car c’est l’école de la révolte et de la liberté !” Le poing levé, une chatte noire en chemisette à col rouge et jupe à carreaux accueille les curieux, en roulant les “r”, dans son école un peu spéciale, perchée dans les arbres. Lancée en novembre dernier sur YouTube, la série d’animation “L’école du chat noir” vise à rendre accessibles au plus grand nombre les ressorts de l’anarchisme en cassant les préjugés qui s’y rapportent. “Comme tout projet différent de la norme, soit vous êtes de doux rêveurs naïfs et inoffensifs, presque des enfants, soit c’est trop dangereux, c’est la fin du monde, constate amèrement Lorenzo Papace, 33 ans, père du projet. Vous n’êtes jamais considérés comme des acteurs politiques à part entière.” Pour y remédier et “donner une chance à ces idées”, le jeune homme résidant dans la région lyonnaise a “bossé sur une forme qui soit la plus claire et directe possible, en dehors des représentations habituelles qui vont avec ce courant de pensée”. Pour y parvenir, quoi de mieux que des animaux qui parlent ? Lorenzo a dans sa chair l’expérience de la quête de liberté. Il a été “élevé et formaté” dans une “secte chrétienne”, les Témoins de Jéhovah, dont il s’est ensuite échappé. “Quand on commence à relever la tête d’une oppression, on se dit : pourquoi s’arrêter en chemin ? On a tous des parcours différents. Moi, ça a commencé par la religion.” Par ses lectures, ses rencontres, ses activités syndicales, il découvre l’anarchisme. Une pensée politique qu’il envisage comme un “athéisme social, détaché de toute forme de croyance, même politique”. Depuis une dizaine d’années, après avoir suivi des études d’architecture, il travaille en tant qu’artiste-auteur, que ce soit dans les décors de films d’animation ou avec son groupe de musique, Ödland. “Je n’aime pas dire : bonjour, je suis anarchiste”, s’amuse Lorenzo. Pour lui, c’est avant tout une pratique ancrée dans le quotidien. “Ce ne sont pas seulement des organisations politiques, c’est un rapport à soi, aux autres, au monde, un refus de l’autorité.” C’est pourquoi il privilégie le travail indépendant et se refuse à “exploiter d’autres personnes” : “J’essaie de m’affranchir du travail, parce que c’est une violence.” […] Après avoir refermé ses livres, il couche son scénario sur papier, en y mettant toujours la juste dose d’humour. Le document évolue au fil des relectures d’amis, de spécialistes ou de néophytes, et surtout des deux comédiens. Il cale ensuite l’animation sur leur voix enregistrée, et non l’inverse ; un “aller-retour créatif” entre le film et eux. Pour créer les deux personnages de la série et les décors, Lorenzo a recours à sa technique favorite : le stop motion en papier découpé, peint à l’acrylique. La réalisation est la partie la plus longue ; il peut passer des jours et des nuits, en solitaire, à créer les décors, les multiples expressions faciales de ses deux personnages. “J’ai un grand plaisir à faire ça. Je travaille libéré des contraintes marchandes, donc je ne le fais que si c’est beau, si ça a un sens. Je respecte tellement cette façon de penser que je ne compte pas les heures.” L’étape finale, qu’il essaie de repousser au maximum, est celle du montage et des retouches sur Final Cut et Photoshop. Artiste polyvalent, Lorenzo met son savoir-faire au service d’une pensée en laquelle il croit viscéralement : “J’ai eu envie, à ma petite échelle, avec ce que je sais faire de mieux, de promouvoir les idées antiautoritaires, surtout la liberté.” Parce qu’il veut toucher le plus grand nombre en tissant une histoire universelle, Lorenzo évite de faire de ses vidéos des contenus trop ostensiblement militants. “Il y a des petits clins d’œil, des références aux sempiternels symboles anarchistes, le chat, le rouge et le noir, le drapeau noir. J’essaie de faire en sorte que ça reste des petites références, car ce n’est pas un dogme.” Alors, il ruse pour insérer des références anarchistes par touches légères. Jusque dans les musiques, qu’il compose lui-même et interprète avec deux musiciens : il reprend les airs de La Ravachole et de La Varsovienne, joue sur les acronymes avec All Cats Are Beautiful. Le décor de l’école, une cabane dans les arbres – rebaptisée “acabane” – est inspiré la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, que Lorenzo a fréquentée. Le personnage principal, un chat noir femelle, se réfère à l’anarchisme espagnol – l’animal est le symbole de la CNT. Nicole, chilienne, qui prête sa voix à la chatte, exagère son accent pour camper le personnage, ce qui ne plaît visiblement pas à tous les internautes. “C’est un sujet délicat. La question revient, parfois sous forme de relents racistes.” Alors, comme pour troller élégamment, Lorenzo a posté sur son SoundCloud, début janvier, une chanson intitulée “Mon accent vous irrite ?” L’autre personnage de la série est un canard col-vert, un pull également vert enroulé autour du cou, qui déroule toutes ses réserves à la pensée anarchiste, ce qui permet à la chatte de lui répondre, point par point, avec pédagogie. Pas de référence au folklore anarchiste cette fois-ci. Le personnage, qui incarne alternativement un bourgeois, un député ou encore un curé, est censé représenter la “pensée dominante”, mais aussi ceux qu’elle influence : “On est tous un peu canards.” Jonathan, le comédien qui l’interprète, n’est d’ailleurs pas, contrairement à Nicole, un pur anar. Ce qui colle plutôt bien à son personnage : “Il pose les bonnes questions de quelqu’un qui n’est pas initié.” […] Et la stratégie semble porter ses fruits : après deux épisodes et une vidéo “archive” qui dévoile les coulisses de la série d’animation, la chaîne YouTube compte près de 10 000 abonnés. Le deuxième épisode a quasiment rassemblé 50 000 vues. Lorenzo n’est qu’à moitié surpris de ce succès : “Pour une pensée radicale, je m’attendais à un peu plus de réticence. Mais en même temps, ça confirme ce que je me disais : beaucoup de personnes sont anarchistes sans le
Ödland Comète
Écriture, composition, enregistrement et réalisation vidéo pour l’album Comète de mon groupe Ödland. Un astre solitaire traverse le ciel et atterrit en Europe de l’Est. De cet étrange vaisseau aux couleurs dream-folk, trois voyageurs apparaissent et explorent l’ex-URSS. Comète by Ödland https://vimeo.com/104599133https://vimeo.com/150536907?share=copyhttps://vimeo.com/264533591?share=copy
Ödland Galaktoboureko
Écriture, composition, enregistrement et réalisation photo et vidéo pour l’album Galaktoboureko de mon groupe Ödland. La création de cet album a été pour moi le théâtre de nombreuses expérimentations musicales et visuelles. Pendant plusieurs mois, j’ai étudié la mystérieuse et fascinante musique rebetiko, source d’inspiration et défi artistique, qui m’a accompagné pendant la composition des chansons de cet album presque entièrement acoustique (mandole, violon, ukulélé, bouzouki, baglama, violoncelle, flûte, banjoline). Pour ce qui est des photos et vidéos qui accompagne cet album, j’ai fabriqué de nombreuses maquettes de décor en papier, réalisé un clip en stop-motion 3D (il faut le regarder avec des lunettes anaglyphes livrées avec l’album), et on est allé tourner en vidéo infrarouge en Bulgarie, ce qui donne ce résultat visuel si particulier et onirique. Chant : Alizée BingöllüViolon : Léa BingöllüMandole / Bouzouki : Lorenzo PapaceFlûte : Mélodie CarrechioVioloncelle : Lucie Lacour Galaktoboureko by Ödland https://vimeo.com/89641343https://vimeo.com/92137456?share=copyhttps://vimeo.com/82948420?share=copyhttps://vimeo.com/73528956?share=copy
Østersøen
https://vimeo.com/42315862 Østersøen est un clip que j’ai réalisé pour mon groupe Ödland au moment de l’album Sankta Lucia. Ce projet est très marquant puisque non seulement j’ai pu le mener avec mon ami illustrateur Vincent Pianina (dans la cuisine de notre appartement) pour mettre en image une chanson que j’ai écrite et composée, mais en plus nous avons à cette occasion largement expérimenté des techniques d’animation de maquettes en papier. Ces expérimentations ont été très enrichissantes pour la suite de mon travail et des collaborations ultérieures avec Vincent Pianina. Nous avons par exemple utilisé des techniques similaires pour le générique des Aventuriers de l’art moderne (toujours dans la cuisine de notre appartement !). Pour moi, Østersøen est donc un jalon important. 2012 VIMEO STAFF PICK Anecdote sur le projet Ce film (mettant en scène une voyageuse en train couchette à l’intérieur d’un bateau, tentant d’éviter les îles de la mer Baltique) a été projeté au festival Bornshorts de Bornholm (une île danoise sur la Batique). Vincent et moi sommes allés le présenter, dans un petit ciné-théâtre aux couleurs du clip, en prenant un bateau aux couleurs du clip. La mise en abyme était totale. Bon, finalement nous n’avons pas gagné le prix, mais nous avons pu visiter Stavehøl, la chute d’eau la plus haute de tout le Danemark : 3m de haut, impressionnant !